La centrale solaire de Goussaincourt
La centrale solaire de Goussaincourt se situe dans la Meuse. Elle se divise, en réalité, en trois entités : les centrales solaires de Goussaincourt Sud et Nord ainsi que du Bois Communal.
Un projet cohérent et ancré dans son territoire
Les centrales solaires de Goussaincourt s’inscrivent pleinement dans la stratégie nationale de transition énergétique. Elles constituent une réponse concrète aux défis majeurs de notre époque : atténuation du changement climatique, stabilisation du prix de l’électricité et renforcement de notre souveraineté énergétique face aux incertitudes géopolitiques.
Avec 45,8 MW installés et une production de 50 GWh par an, cette centrale de la Meuse, participe à :
- 12 % des objectifs SRCAE de la région Lorraine qui sont d’installer 325 MW en photovoltaïque.
- 2 % des objectifs de la Région Grand Est qui sont de produire plus de 2 470 GWh de photovoltaïque à horizon 2030.
Elle participe aussi activement à la dynamique économique locale en générant de l’activité sur le territoire. Grâce à un aménagement adapté, un éleveur local y fait pâturer ses brebis en toute tranquillité. Plusieurs entreprises de la région Grand Est ont été mobilisées pour contribuer au projet : géomètre chargé du bornage, experts en terrassement, reforestation et agroforesterie. Un projet enraciné dans son territoire, au service de l’économie locale.
Une biodiversité discrète à protéger
Le projet de centrale photovoltaïque fait partie d’un ensemble vaste de milieux d’intérêt écologique. A ce titre, et pour préserver cette biodiversité unique, de nombreuses mesures sont mises en place tout au long de la vie du projet.
Voici quelques exemples concrets de mesures mises en œuvre pour ce projet de Goussaincourt :
Éviter
Au nord du site, une zone a été protégée afin de préserver un oiseau très particulier : la Pie-grièche écorcheur.
Réduire
En phase travaux, le respect des périodes de nidification (pas de travaux entre mars et août), la délimitation des zones de travaux autorisées et des zones protégées ont permis de limiter l’impact du chantier. Des mesures fortes pour prévenir toute pollution ont également été engagées.
Compenser
Une haie a été plantée. Elle structure le paysage, mais c’est également une précieuse alliée de la biodiversité, offrant un refuge à de nombreux animaux (insectes, oiseaux, petits mammifères, etc.)
D’autre part, l’entretien sous les panneaux solaires est réalisé par des moutons. Cet éco-pâturage, mené en partenariat avec un éleveur local, permet une tonte douce et les crottes de mouton participent à la fertilisation du sol.
LA PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR – Lanius collurio
Avec son masque à la « Zorro » et son nom évocateur, ce petit oiseau intrigue. Typique des milieux ouverts présentant des bosquets et des haies, il est aujourd’hui considéré comme un bon indicateur de santé écologique : si la pie-grièche est présente, c’est que les insectes, les petits reptiles et micromammifères (sa nourriture) sont également là, témoignant du dynamisme de la biodiversité.
GENTILLES ALOUETTES
Si tout le monde connaît la chanson, saviez vous que derrière le nom alouette sont regroupées 76 espèces d’oiseaux ? Deux d’entre elles, présentes sur le site, nous intéressent particulièrement : l’Alouette des champs et l’alouette lulu, toutes deux considérées comme des espèces « patrimoniales », en d’autres termes elles représentent un intérêt fort d’un point de vue écologique.
L’Alouette lulu, migratrice, trouve sur ce site tout ce qu’il lui faut pour faire une halte migratoire. Le gîte et le couvert sont assurés. L’alouette des champs se reproduit et installe son nid ici même, sur le sol à l’abri d’une touffe d’herbe.
UN REBOISEMENT POUR LA SCIENCE
L’Office National des Forêts (ONF), en charge de mener ce projet de reboisement, a saisi cette opportunité pour étudier la résistance des forêts aux changements climatiques. 4 000 pieds de différentes espèces nouvelles sur le territoire vont ainsi être plantés. Cèdre de l’Atlas, Sapin de Bornmüller et Calo-cèdre vont être étudiés de près dans les décennies à venir.
Sur la route des mammifères
Des moutons à la place des tondeuses : l’éco-pâturage
Alternative à l’entretien mécanique des espaces verts, l’éco-pâturage consiste à faire paître des animaux (vaches, chèvres, moutons ou poneys) sur des espaces habituellement tondus. Favorisation de la biodiversité, enrichissement du sol par les crottes des animaux, suppression des désherbants, diminution de la pollution et du bruit, cette méthode d’entretien offre de nombreux avantages.
L’utilisation d’une tondeuse impacte de nombreux insectes, alors que l’action de brouter leur laisse le temps de s’enfuir.
Les brebis et leurs agneaux évoluent dans le parc photovoltaïque à la belle saison, sans endommager les structures et évitent que la végétation ne vienne coloniser les installations.
À l’ombre des panneaux solaires, l’herbe reste verte plus longtemps et les animaux peuvent s’abriter des grosses chaleurs.
Les agneaux sont élevés ici par l’EARL Du Val De Meuse pour leur viande. Ils répondent à plusieurs certifications régionales et aux normes de l’agriculture biologique. Cette certification «AB» est notamment possible grâce à l’adaptation des techniques de nettoyage des panneaux solaires sans usage de produits nocifs.
Inauguration des centrales de Goussaincourt
Les 3 centrales de Goussaincourt ont été inaugurées le 10 juin 2022 en présence des équipes d’energiter et des élus locaux.
